Pour ma deuxième grande sortie à Tokyo, j'ai choisi Asakusa, quartier du nord-est de Tokyo, non loin d'Ueno, quartier doté de la deuxième plus grande station ferroviaire de la capitale et d'un grand parc. Ces deux quartiers revêtent d'importantes similitudes au point de vue historique. En effet, alors que la capitale du Japon était Nara, au sud-ouest de l'île d'Honshu, Tokyo s'appelait alors Edo et était réduit à ces deux quartiers. Ce sont donc les plus anciens de la ville. Si l'on ne perçoit pas cette histoire depuis l'architecture des constructions, la concentration de nombreux temples et la persistance d'un mode de vie traditionnel sont un marqueur de la particularité de ce lieu.
Asakusa, tout d'abord, outre l'effervescence urbaine habituelle et les grands skyscrapers, accueille en son sein un site exceptionnel, le Senso-ji ou Asakusa Kannon. Il s'agit d'un centre spirituel, que l'on pourrait plutôt qualifier de centre touristique, qui abrite de nombreux temples bouddhistes toujours en activité. Dans l'ordre des photos, on verra en premier lieu la porte de ce site, le Kaminarimon, d'où part une vaste rue commerçante, la Nakamise-dori, où l'on peut se procurer un verre de thé vert rafraichissant. Puis, on fait face au campanile Benta-yama Shoro dont la cloche sonnait l'heure à Edo. A droite une imposante pagode de cinq étages. Enfin, on fait face au bâtiment principal, le temple. Avant de rentrer dans l'édifice principal, les fidèles peuvent déposer des petits papiers achetés sur ce qui ressemble fort à un "tanquarville" et passent par un chaudron d'où sort une fumée d'encens destinée à se protéger contre la maladie en poussant la fumée vers soi. Puis, on dépose de l'argent dans un vaste coffre en saluant avant d'entrer dans la salle où résonnent les tambours. Au plafond, de magnifiques peintures du style Ukiyo-e, c'est-à-dire semblables aux estampes japonaises.
Le deuxième temple présente en plus un autel où les ablutions sont faites. C'est le temple dédié aux pêcheurs qui découvrirent la statue de kannon, bosatsu de la miséricorde, en l'an 628 dans le fleuve de la Sumida. C'est l'érection d'un temple primitif en 645 qui consacra l'importance du site, sous l'ère politique de Tokugawa Ieyasu, qui devint , avec l'installation du quartier proche de Yoshiwara en 1657, quartier des plaisirs et loisirs, le véritable centre d'Edo. Dans les jardins, on remarquera une statue d'un Bouddha.
En sortant du sanctuaire, on rencontre de nombreux Patchinko, qui sont de vastes boutiques remplies de consoles de jeux vidéo où les japonais de tout âge viennent s'amuser. La musique y est extrêmement forte et c'est le seul endroit du Japon où l'on doit sentir vraiment l'odeur du tabac. On découvre aussi des théâtres, sans pour autant que je puisse discerner s'il s'agit de Kabuki ou de Noh.
Dans le même quartier, on trouve un temple moderne, assez différent de celui rencontré précédemment. On voit aussi l'éternelle colonne bleue et rouge qui signale la présence d'un coiffeur. En marchant vers Ueno, on apperçoit encore des temples...
Dans le parc de Ueno, non lion du zoo, encore un temple. Des rubans de rouleur garnissent des fils où sont accrochés de petits écriteaux signifiant les invocations faites aux divinités par des passants. Ueno est en fait le lieu d'un champ de bataille qui a permi à l'empereur, par une révolution de reprendre le pouvoir dévolu aux chef locaux et orchestré par les descendants de Tokugawa Ieyatsu. Edo devient la capitale du Japon, changeant par là même de nom: la capitale de l'Est ou Tokyo. En s'avançant dans le parc d'Ueno, on découvre un lieu de flanerie bordé de nénuphars, dont les pédalos revêtent parfois des formes les plus ingénieuses!
Et...encore un temple, ceux-ci auront suffi à caractériser cette journée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire